Plan Maya

Aperçu pour les apiculteurs

Lancé en 2010, le Plan Maya a pour objectif de sauvegarder les populations d’abeilles et d’autres insectes pollinisateurs en Wallonie par la mise en place d’actions concrètes pour les apiculteurs, les citoyens et les communes.

Le Plan Maya

Le Plan Maya est un projet initié en 2010 afin de préserver les populations d’abeilles en Région wallonne. Au départ, le projet s’organisait en 5 points :

  • Soutenir l’alimentation des abeilles en reconstituant des espaces riches en plantes mellifères (haies, prairies) et sans recourir à l’utilisation de pesticides ;
  • Promouvoir le fauchage tardif pour permettre un cycle de développement et de reproduction optimal pour les espèces végétales et animales, favorisant ainsi la biodiversité ;
  • Soutenir la recherche sur les maladies, les virus et les contaminations diverses (polluants) qui affectent les pollinisateurs dont les abeilles ;
  • Soutenir la formation des apiculteurs au sein des ruchers écoles ou via le CARI ;
  • Créer des jardins, des communes et des provinces Maya où citoyens et administrations sont engagés à réaliser des aménagements pour le bien-être des insectes pollinisateurs et de la faune et la flore en général.

Le rôle du secteur apicole dans le Plan Maya

Au lancement du projet, le ministre de l’Agriculture Benoît Lutgen avait décidé de soutenir le secteur apicole en Wallonie en mettant l’accent sur l’apprentissage de l’apiculture à travers :

1. La fourniture d’information et de documentation visuelle aux conférenciers apicoles et aux ruchers écoles, soutien qui tenait compte de l’évidente nécessité d’une formation continue pour donner à tous les moyens pratiques de se tenir au courant des nouveautés en matière d’apiculture et de connaissance de l’abeille.

2. Un encouragement au démarrage d’une activité d’apiculteur par la fourniture de matériel d’apiculture aux élèves apiculteurs ayant terminé leur formation avec succès. Etaient concernés les élèves résidant en Wallonie qui obtenaient leur diplôme à l’issue d’un cycle pédagogique de 2 ans suivi dans une école d’apiculture reconnue par la Région Wallonne et entrant en première année en 2011-2012 et 2012-2013.

L’aide de la Région wallonne prenait la forme d’une participation financière d’une centaine d’euros par apiculteur bénéficiaire, somme qui était investie dans l’achat d’une ruche et d’une reine. Cette aide financière devait bien entendu être complétée mais elle représentait un petit coup de pouce encourageant pour le secteur apicole. C’était le signe d’un intérêt neuf et de bon augure de la part des instances politiques qui avaient bien compris les enjeux économiques et environnementaux de l’apiculture. Historiquement, c’était la première fois qu’un ministre s’engageait personnellement dans un tel combat.


Ce projet s’est concrétisé et sa réalisation est passée par un partenariat avec les ruchers écoles qui étaient consultés systématiquement, en particulier en ce qui concerne le choix du matériel d’apiculture subsidié et le choix des races de reines concernées. La Région wallonne souhaitait favoriser l’abeille noire de Belgique, bien consciente de la chance représentée par la station de fécondation de Virelles, qui relevait un problème de disponibilité du point de vue de l’approvisionnement en reines de qualité. L’abeille Buckfast, très fréquente en Wallonie, faisait également partie des races subsidiées.

Le Plan Maya à partir de 2020

Grâce à ce projet, une synergie entre différents acteurs incluant les apiculteurs a permis d’instaurer un dialogue avec les citoyens et les représentants des communes et de contribuer à améliorer l’environnement mellifère en Région Wallonne. Le réseau actuel de Communes Maya puis de Provinces Maya illustre une spectaculaire amélioration des pratiques de gestion environnementale et l’ouverture des consciences citoyennes à la nécessité d’agir pour la nature.

Mais depuis plusieurs années, Maya n’est plus l’abeille mellifère. Les apiculteurs ne sont plus des interlocuteurs dans le Plan Maya. On conserve de belles initiatives, utiles à tous et à tous les pollinisateurs. Nous nous en réjouissons. Il est capital que tous les pollinisateurs soient pris en compte et que chacun se rende compte de la biodiversité à cet égard pour affiner son regard sur les insectes.

Depuis 2020, les communes s’engagent désormais sur les points suivants :

  • La plantation ou le semis de végétaux mellifères, haies et prairies fleuries ;
  • La sensibilisation du public incluant l’identification du frelon asiatique ;
  • Les plans de désherbage sans pesticide ;
  • Le fauchage tardif ;
  • L’incorporation de 20% de fleurs mellifères dans les fleurissements ;
  • L’intégration des plans de gestion différenciée dans la gestion des espaces verts communaux ;
  • La végétalisation des cimetières.

Citoyen, commune ou province ? Découvrez comment vous pouvez contribuer aux actions du Plan Maya dans la brochure de 2020 ou encore sur le site Biodiversité Wallonie.