EDITO : Santé

Agnès FAYET

Harpe, muselière, raquette… certains mots sont apparus par la force des choses dans le vocabulaire apicole. Ces mots nous rappellent le devoir de veiller sur nos colonies....

Ces mots nous rappellent aussi l’extraordinaire créativité des apiculteurs quand il s’agit de protéger les abeilles. Ils parlent d’adaptation continue aux changements. Varroa, Vespa velutina, aléas climatiques, marché mondialisé… Plus que jamais, un apiculteur est un observateur, un bricoleur, un inventeur, une intelligence en action.

Si l’on prend de la hauteur, on se rend compte que chacun a sa partition à jouer pour le bien commun. Il y a celles et ceux qui s’engagent dans la production de miel de qualité, qui se vouent à l’élevage et à la sélection en quête d’une abeille résiliente, qui ont la vocation de transmettre et d’enseigner pour grossir les rangs des intelligences apicoles, qui mettent leur énergie dans la production qualitative et la transformation de tous les produits de la ruche, qui luttent à l’échelle internationale pour protéger les produits et les apiculteurs face aux assauts du marché mondialisé, qui cherchent des solutions pratiques pour une conduite apicole adaptée aux abeilles et au contexte actuel… Il y a tout simplement les apicultrices et les apiculteurs qui cherchent à bien faire à tous les niveaux et à toutes les échelles de production. Plus que jamais, la communauté apicole doit unir ses forces et capitaliser ses compétences.

Vous pourrez faire, dans ce numéro, un plein d’énergie positive. Il y a, j’en suis persuadée, de quoi vous inspirer. Le Congrès Beecome, sur lequel nous revenons abondamment, a été lui-même une source d’inspiration avec « L’appel de Quimper » que je vous encourage à signer si vous ne l’avez pas encore fait. Les échanges avec les visiteurs et avec les exposants ont été pour nous un vrai carburant qui nous encourage à poursuivre le travail.

La transition entre les deux années est propice aux bilans et aux souhaits. Au CARI, nous avons unis toutes nos forces pour que notre association se réorganise après le départ à la retraite d’Etienne Bruneau (il y a un an déjà !). Ce n’était pas rien. Et ce n’est pas terminé. Je remercie ici toute l’équipe qui a relevé le défi dans l’efficacité et la bonne humeur. Nous sommes plus que jamais engagés au service des abeilles, d’un environnement sain et d’une apiculture heureuse. Pour 2023, c’est ce bonheur que je vous souhaite. Celui d’être dans vos ruchers le plus sereinement du monde. Je vous souhaite d’aimer vos abeilles, de savourer votre miel, d’apprécier les échanges, de garder l’esprit ouvert, d’exprimer la joie de vivre. Comme je l’ai fait devant le Manneken Pis à Bruxelles, je lève mon verre de vin de miel à votre santé, à celles des abeilles et de la nature !
Bonne et heureuse année 2023 !