Antennes et sensilles

Des organes sensibles

Le point sur le rôle crucial que jouent les antennes des abeilles.

Les antennes

Anatomie de l'antenne (Source : Le Traité Rustica de l'apiculture)
Anatomie de l’antenne (Source : Le Traité Rustica de l’apiculture)

L’abeille dispose de deux antennes situées au sommet de la tête.

Les antennes de l’abeille sont des organes multi-sensoriels mobiles, sensibles et très sophistiqués. Ces organes sont capables de détecter des signaux olfactif, gustatif, mécaniques ou encore thermiques. Grâce aux différentes fonctions qu’elles peuvent exercer, les antennes permettent aux abeilles de communiquer au sein de la ruche et d’exercer différentes tâches nécessaires au bon déroulement de la vie de la colonie.

Les antennes sont composées de trois parties principales :

  • le scape
  • le pédicelle
  • le flagelle

Chacun de ces segments est doté d’organes sensoriels appelés « sensilles ».

Les sensilles

Les antennes de l’abeille sont donc des appendices recouverts d’une série d’éléments sensitifs appelés sensilles (ou sensilium). Il en existe de plusieurs types et chaque sensille est impliquée dans la détection d’un ou plusieurs signaux. Ainsi, certaines sensilles captent les odeurs (sensilium trichodeum olfactorum), les vibrations et phéromones (sensilium trichodeum) ou encore l’humidité de l’air et le CO2 (sensilium ampullaceum).

Grâce aux sensilles qui les composent, les antennes permettent notamment :

  • De chercher du pollen, du nectar, de la cire et autres substances utiles au nourrissement.
  • De communiquer entre individus lors des échanges de nourriture (trophallaxie) ou lors de la danse des abeilles.
  • De détecter les fleurs les plus intéressantes à butiner afin de ramener des ressources à la ruche.

En somme, les antennes permettent aux abeilles mellifères de sentir les odeurs, de goûter mais aussi de percevoir l’humidité et la teneur en CO2 de l’air, les vibrations et la température. Ces organes sont donc essentiels à la survie de l’abeille et influencent grandement son comportement tant d’un point de vue écologique que social.

Une sensibilité exacerbée

En partie grâce à ses antennes, l’abeille est de 10 à 100 fois plus sensible que nous aux odeurs dégagées par les fleurs. Elle peut donc percevoir de façon précise des gradients d’odeurs complexes et dès lors s’orienter facilement vers la source d’émission de l’odeur.

Par ailleurs, les antennes des mâles, qui semblent davantage dotées en sensilles, libèrent des phéromones sexuelles particulièrement utiles pendant la période de reproduction et la parade nuptiale.

Bibliographie

  • Hanna Cholé et al., (2022) : Antenna movements as a function of odorants’ biological value in honeybees (Apis mellifera L.)
  • C. Dreller et W.H. Kirchner (1993) : Hearing in honeybees : localization of the auditory sense organ