Les besoins nutritionnels des abeilles

Agnès FAYET - Victor HERMAN

Il est désormais inutile de démontrer que la consommation de quantités suffisantes de pollen de haute qualité diminue la sensibilité au parasite intestinal Nosema ceranae, réduit les charges pathogènes, améliore l’immunité des abeilles mellifères et le succès de l’hivernage, améliore la qualité du sperme des faux-bourdons et permet aux abeilles de mieux appréhender le stress des pesticides, l’incidence des maladies, le stress lié aux pressions parasitaires et les stress inhérents à la pratique apicole comme la transhumance par exemple. L’impact d’un pollen de haute qualité sur la santé des colonies est donc une réalité. La qualité de la nutrition des colonies affecte aussi le comportement des abeilles. La physiologie des ouvrières printanières émergentes peut être affectée par la nutrition, ce qui peut modifier leur comportement par la suite. Les larves ayant eu un accès restreint à une nutrition optimale se transforment en imagos inefficaces lorsqu’elles deviennent butineuses (recherche de nourriture et danse frétillante). Ainsi, une nutrition optimale peut être considérée comme la première ligne de défense de la colonie d’abeilles mellifères, lui permettant de mieux résister aux stress biotiques et abiotiques auxquels la colonie est soumise.

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